Jennifer Deneffe

Jennifer Deneffe

Originaire des Ardennes belges, j’ai grandi au milieu des champs, à proximité d’une grande forêt. Enfant, tout était déjà prétexte à raconter des histoires. Je voyais une curiosité en toute chose, en tout être vivant que je métamorphosais grâce à mon imagination, les rendant magiques ! Aux arbres et aux brindilles, aux insectes et aux gibiers, je prêtais des vies fantastiques. Cette solitude enfantine était donc coiffée de rencontres, souvent hasardeuses, improbables et sauvages, que je m’efforçais de romancer. Plus tard, la lecture viendrait encore élargir mon univers créatif. Chez nous, au sein d’une grande bibliothèque embrumée des volutes de cigares cohabitaient les œuvres de Mauriac, Stendhal, Baudelaire, Sartre ou Camus. À dix ans, Le nœud de vipères et Le Sagouin soulevaient nombre d’interrogations. Puis, Le Parfum fit naître en moi l’admiration littéraire, j’en restai bouche bée. Süskind avait donné vie à Grenouille : épatant ! Cette œuvre me transporta, précocement, alors même que je n’avais pas encore envisagé des études universitaires en criminologie. 

De la criminologie à la gestion, j’étudiai à Liège. J’éprouvai mon savoir-faire en criminologie au travers de stages ; la pathologie criminelle retenait tout mon intérêt, une véritable focalisation. Les métamorphoses humaines, le passage à l’acte transgressif, la compréhension d’un comportement déviant engageaient chez moi une appétence presque dévorante. Je continuai de nourrir ma passion pour la différence tandis que je menai, en parallèle, ma carrière en tant que consultante auprès d’entreprises luxembourgeoises. Puis, je compris que mon monde était devenu trop étriqué, ne permettant plus de répondre à ma soif créative. Je partis découvrir « l’ailleurs ». Je commençai le début de mon périple, comme une quête aux différences, par une sphère des plus cosmopolites, Londres. Les voyages s’enchaînèrent ensuite, tel un rodéo avec moi-même où l’observation de « qui je suis » confronté à l’inconnu devint addictive. Je renforçai aussi mes convictions : la beauté des mélanges, des différences et l’effervescence inventive en situation étrangère. 

Mes passions dans la vie sont les rencontres et la peinture. Je suis avide de savoir ce que dissimulent monsieur et madame Tout-le-monde, tout comme mon cœur s’embrase lorsque je m’entends confier des histoires héroïques de la bouche de leurs protagonistes. De la même manière, je suis excitée de comprendre ou d’imaginer ce qui poussa « Marcel à la rue » ou « Jules à tuer Éléonore ». Je cherche à débusquer les paradoxes et l’originalité de chaque personne rencontrée. J’aime écouter les trajectoires de vie, tenter de me glisser dans la peau de ceux qui se livrent à moi. Il en est de même pour l’art : mon plaisir est incommensurable dès lors que le temps m’est donné de percer une œuvre, de découvrir ce qui se cache entre la toile blanche et l’enduit pictural. Je suis extatique lorsque je peux deviner la vie et l’esprit de celui qui tint le pinceau au moment de sa création artistique. Je suis fiévreuse de la découverte, mais aussi de l’histoire qui s’en suivra. J’ai envie de partager mes voyages exploratoires. Et l’envie est le propulseur du vaisseau de l’imagination !

Au quotidien, je suis biographe professionnelle. Compte tenu de la singularité de mon cursus universitaire et de mon expérience professionnelle, je retrace principalement les carrières et les vies d’entrepreneurs d’envergure ou les histoires d’entreprises. En parallèle, j’écris des fictions pour mon plus grand plaisir et je l’espère aussi, pour le vôtre. Quant à mes lectures, elles sont éclectiques. Pour exemple : Stefan Zweig et ses Grandes biographies, La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole ou Elli H. Radinger, La sagesse des loups

J’offre mes histoires, parfois contorsionnistes et bizarres, souvent cinglantes et incisives, à l’appréciation d’autres, nourrie de l’envie de partager émotions et réflexions. Avant d’être intellectualisées, toutes mes pensées passent d’abord et toujours par le cœur. Mon souhait est que votre lecture emprunte le même chemin. Je vous confie mes personnages, portés en moi durant de longues périodes, aimés et détestés à la fois. Certains sont truculents et d’autres, sarcastiques. Tous vivront dans vos pensées le temps d’une aventure.  

Le point commun de mes créations littéraires (fictionnelles) pourrait être résumé par cet extrait d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, dans Histoires extraordinaires de Charles Baudelaire :

  • Mais nous avons une notion palpable de la métamorphose de la chenille.
  • Nous, certainement, mais pas la chenille.

Je vous souhaite la bienvenue dans mon univers.

Avec tout mon cœur,

Jennifer