Baignée dans une atmosphère de suspense haletant, l’intrigue mène tant à débusquer les protagonistes qu’à voyager dans les métamorphoses de l’âme humaine : de la normalité à la déviance, de la psychopathie à la folie. Un scénario original, ponctué de surréalisme. Une histoire parée de rebondissements, aux répliques incisives et au dénouement inattendu.
« Médusa, attendez-vous à rester médusés. C’est facile, mais c’est assez proche de la sensation qu’on a à la lecture du roman de Jennifer Deneffe. Il y a crime, crimes au pluriel et pas seulement avec mort de femmes, il y a crimes psychologiques, plus graves encore. Audrey Renard, psychiatre et experte en psychopathie, a du pain sur la planche.
Médusa, je dirais que c’est un roman contorsionniste, écrit dans un style tout aussi contorsionniste, car les phrases suivent les nombreux méandres de cette histoire. Les phrases se doivent d’être tordues, ou presque, pour suivre les esprits tordus qui hantent le roman. Alors, laissez-vous porter comme se laissent porter les personnages savamment manipulés. Mais qui est le manipulateur, qui est le manipulé ? La pirouette finale vous éclairera peut-être. Cependant, n’en soyez pas si sûrs. Car de plus, l’auteure s’amuse à faire passer ses personnages d’un rôle principal à secondaire pour ensuite les remettre à leur place et focaliser sur le suivant. Sans oublier deux sauts dans le passé et Méduse, serpents en tête, celle peinte sur un bouclier par Il Carravagio. Allons, rassurez-vous, dans ce Médusa il y a tout de même un rôle principal : la psychiatre. Et des 1ers rôles : un malade, un policier et une naine frappadingue, plus sept jeunes hommes impalpables. »
Nathalie Roland, journaliste, chroniqueuse littéraire
Médusa, Les femmes qui n’aimaient pas les hommes est à présent disponible en version papier et en numérique sur les liens suivants :